La Japanimation au cinéma

Les longs métrages japonais d’animation sont souvent intéressants. En France on commence à s’en apercevoir avec la distribution des films du Studio Ghibli, de Mamoru OSHII et de Katsuhiro OTOMO, ainsi qu’avec la transposition sur grand écran de quelques succès télévisés (Saint Seiya les Guerriers d’Abel [Saint Seiya-Shinku no Shônen Densetsu, Masami KURUMADA, 1989], Dragon Ball Z le Film, Sailor Moon R [Bishôjo senshi Sailor Moon R, Naoko TAKEUCHI, 1995]).
Ces longs métrages atteignent parfois un niveau artistique supérieur à la plupart des séries télévisées par la variété des sujets abordés, les sommes disponibles et le temps de création, le travail sur l’animation et le graphisme, la richesse de la bande musicale et sonore.
Leurs qualités ont permis de modifier l’attitude du public français vis-à-vis de l’animation japonaise d’il y a dix ans. Pour une bande dessinée japonaise comme Les Chevaliers du Zodiaque ou Dragon Ball la véritable réussite ce n’est pas tant de passer sur le petit écran, que d’inspirer un film de long métrage. La bande dessinée de Katsuhiro OTOMO Akira (1988) a remporté un égal succès aussi bien dans l’édition que dans les salles de cinéma.
Parmi les réalisateurs qui ont œuvré pour le grand écran citons :

-Hayao MIYAZAKI (Le Château dans le Ciel, Mon Voisin Totoro, Porco Rosso, Princesse Mononoke, Le Voyage de Chihiro)
-Kôji MORIMOTO (Robot Carnaval [1992], Peek la petite baleine blanche [Tobe ! Kujira No Peek, 1991])
-Mamoru OSHII (Patlabor 1 et 2, Ghost In The Shell, Avalon )
-Hiroiuki OKIURA (Jin-Roh la brigade des Loups [Jin-Roh, 1999])
-Takashi WATANABE (Métamorphoses [Hoshi No Orpheus, 1979])
-RINTARÔ (Galaxy Express 999 [Ginga Tetsuro 999], Sayonara Galaxy Express 999 [Sayonara Ginga Tetsuro 999-Andromeda shûchakueki], Metropolis [Osamu Tezuka’s Metropolis, 2000])
-Katsuhiro OTOMO (Akira)
-Isao TAKAHATA (Goshu le Violoncelliste [Cello hiki no Gauche, 1981], Le Tombeau des Lucioles, Mes Voisins les Yamada [Hôhokekyo-Tonari no Yamada-kun, 1999])
-Yoki KURI (The Midnight Paradise, 1980)
-Satoshi KON (Perfect Blue, 1998)
[choisi un ordre !, soit chronologique ou alphabétique]

Au Japon on réalise chaque année pour le cinéma cinq ou six films, ce qui n’est rien comparé aux 100 épisodes de série qui sortent chaque semaine sur les télévisions nippones.