Résumé de ma thèse de Doctorat : "Réception du Dessin Animé Japonais en France"

L’animation japonaise est présente en France depuis 1971. Mais c’est en 1978, avec la diffusion de la série Goldorak à la Télévision Française et son succès retentissant qu’elle a percée en France. Une première génération, a découvert l’anime et s’est passionnée pour des fictions animées souvent inspirées de la culture occidentale : science fiction (Albator), adaptation de romans célèbres (Heidi) et de l’Histoire (Lady Oscar). Ces fictions animées sont devenues de plus en plus nombreuses après 1987, avec l’apparition de nouvelles chaînes télévisées. Deux générations se côtoient alors et s’imprègnent progressivement de la culture japonaise par l’intermédiaire de dessins animés qui parlent directement du Japon d’aujourd’hui comme c’est le cas de Juliette je t’aime ou de Nicky Larson. Mais ce qui va profondément marquer cette deuxième période de l’anime c’est la violence de plus en plus présente avec notamment les Chevaliers du Zodiaque (qui deviendra très rapidement un dessin animé culte) Ken le Survivant et Dragon Ball Z. Si les enfants continuent à s’enthousiasmer pour ces dessins animés, les parents, les associations et mêmes les hommes politiques cherchent à stopper cette déferlante en raison de leur violence. Au début des années 90 le rythme des diffusions d’animes diminue sur les chaînes hertziennes. L’anime va alors subir plusieurs transformations culturelles. On le retrouvera en vidéo (Macross Plus), au cinéma (le Voyage de Chihiro) et il véhiculera d’autres supports comme la bande dessinée (manga), le jeu vidéo, l’art automobile (tuning), le jeu de guerre (Air Soft), le déguisement (Cosplay), le sport (arts martiaux)… Aujourd’hui l’anime n’est pas un art dont on n’a plus besoin d’en parler, mais un art dont il vaut mieux en parler sans apriori et sans éclat.