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Tezuka hors Japon par Wikipédia

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Tezuka hors Japon par Wikipédia Empty Tezuka hors Japon par Wikipédia

Message  Kaspa Jeu 2 Oct - 11:27

Dès les années 1960, la société Disney a vu Tezuka et son œuvre comme une menace envers son industrie, et a imposé un chantage aux réseaux (« networks ») de diffusion télévisée : si ces derniers ne renonçaient pas à diffuser Le Roi Léo (qui connaissait un certain succès aux États-Unis) et Astro Boy, Disney ne leur permettrait plus de diffuser ses propres productions[1]. Pendant des années, les œuvres de Tezuka et les productions japonaises en général, animées ou non, ont subi un véritable blackout aux États-Unis. Il a fallu l'intervention d'une importante base de « fans » — notamment dans le domaine de la bande dessinée —, le délitement de l'autorité de Disney (qui, ayant ses propres chaînes de télévision et réservant à ses dernières la plus grande part de sa production, n'avait plus grand chose à offrir) et la multiplication exponentielle du nombre de chaînes de télé pour que les séries japonaises apparaissent à nouveau sur le petit écran américain, au début des années 1990.

En France, en Espagne ou en Italie, les séries japonaises ont commencé à connaître un certain succès dès la fin des années 1970 avec Heidi, Goldorak (et de nombreux autres robots géants), Vic le Viking, Candy Candy, Albator et au moins une série de Tezuka, Princesse Saphir. C'est le domaine de la bande dessinée qui, en Europe, a résisté le plus longtemps à l'arrivée des productions japonaises. Les bandes dessinées adaptées de séries et diffusées en France, par exemple (Astro, etc.), étaient réalisées sur place, avec des scénarios indigents et des dessins inspirés des dessins animés et non des mangas dont ils étaient l'adaptation. Pour cette raison, la bande dessinée japonaise a mis énormément de temps à faire savoir son existence en Europe, tandis que les dessins animés étaient eux très largement diffusés, jusqu'à la fin des années 1980, période à laquelle ils ont à nouveau disparu des écrans, sous la pression de personnalités politiques comme Ségolène Royal[2] qui accusaient ces dessins animés de plusieurs maux : moralité douteuse, manque de qualités artistiques, violence, etc.

C'est dans un contexte d'ignorance vis-à-vis du dessin animé et de la bande dessinée japonaises qu'Osamu Tezuka s'est présenté au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême en 1982 pour projeter son film Hi no Tori 2772 dans une indifférence totale[3]. À cette occasion il se lie cependant d'amitié avec Moebius qui sera un des premiers « passeurs » du manga en France. Les États-Unis avaient été en 1980 beaucoup plus réceptifs puisque le International Film Festival de Las Vegas décernait alors son prix d'animation à Hi no Tori 2772 et le Comic-Con International de San Diego attribuait à Tezuka un Inkpot Award.

Cependant, les critiques les plus avancés étaient déjà au fait de l'importance de Tezuka dans la patrimoine mondial de la bande dessinée[4].

Le festival d'Angoulême ne se rattrape qu'en 2004 en proposant Ayako pour le « prix patrimoine » puis, deux ans plus tard, Prince Norman pour la même récompense (sans succès dans les deux cas).

Sources :http://fr.wikipedia.org/wiki/Osamu_Tezuka
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