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Robotech de Noboru ISHIGURO (Macross), Akiyama KATSUHITO (Southern Cross) et Katsuhisa YAMADA (Mospeada)

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Robotech de Noboru ISHIGURO (Macross), Akiyama KATSUHITO (Southern Cross) et Katsuhisa YAMADA (Mospeada) Empty Robotech de Noboru ISHIGURO (Macross), Akiyama KATSUHITO (Southern Cross) et Katsuhisa YAMADA (Mospeada)

Message  Kaspa Lun 29 Sep - 16:01

Robotech n’est pas une série « unique » mais trois séries « distinctes » qui ont été mis ensemble par la volonté du distributeur américain, Harmony Gold dirigé par Carl MACEK, qui a voulu assembler trois œuvres différentes : Macross, Southern Cross et Mospaeda. Ils ont retravaillé le scénario de manière à ce qu’entre les trois, il y a une suite logique, ainsi trois séries d’environ 25 épisodes chacun, on en a fait une de 85 épisodes. En France, nous ne connaissons pas les versions japonaises, mais le travail de découpage et de remontage américain.
Robotech date de 1983 et est l’un des premiers dessins animés traitant de la thématique du robot « transformable », qui aura par la suite beaucoup de succès, surtout aux Etats-Unis. Que penser de cette série ? Peut-on l’étudier, alors que les américains y ont mis leur patte ? A-t-elle gardé son « essence » spécifiquement japonaise ? C’est tout l’intérêt de l’étude de cet anime, car c’est plus un « anime » qu’un « cartoon ». De quoi traite Robotech ? Il y est question de robots, mais pas que de ça.
Dans la première partie, c’est à dire Macross, un jeune homme, Rick Hunter , passionné d’aviation se trouve embarqué dans une forteresse d’origine extra-terrestre, le ZDF-1, après avoir manipulé sans le savoir un avion spécial qui se transforme en robot. Voulant en savoir plus, il s’enrole dans l’armée de l’air et part avec son escadron pour l’espace où il va se battre contre des aliens appelés les Zentradiens. En parallèle, il vit deux histoires d’amour impossibles, d’abord avec une chanteuse à succès, Lyn Minmay, puis avec son supérieur, Lisa Hayes. Il va finalement choisir de vivre avec son supérieur. De leur côté les extra-terrestres vont se diviser en deux, il y a ceux qui accepteront de vivre avec les hommes et il y a les autres. La série se termine avec un ultime combat entre les rebelles et la forteresse. Seuls Rick Hunter, Lyn Minmay et Lisa Hayes survivront à cet assaut où il n’y aura ni vainqueurs, ni vaincus.
Dans la deuxième partie, c’est à dire Southern Cross, une jeune lieutenant, Dana Sterling, se retrouve à la tête d’un escadron qu’elle doit diriger. Elle et sa troupe, bien qu’inexperimentés sur le terrains, vont devoir se battre contre des aliens appelés, les Maîtres de Robotech. L’histoire se complique lorsque Dana tombe amoureuse d’une reclue, qui se trouve être un extra-terrestre. Elle va devoir jongler entre un amour impossible et son devoir.
Dans la troisième partie, des aliens, les Invids, ont envahi la Terre. Presque tous les terriens, ont appris à vivre avec eux. Un pilote exilé, retourne sur la planète bleue, où il va tout faire pour que les humains reprennent le pouvoir chez eux. Pour cela il se fera aider par des resistants malgré eux, ainsi qu’également par des Invids rebelles. A la fin, il y aura un compromis et les Invids accepteront de s’en aller de leur plein gré.
Comme nous l’avons vu, le point commun entre les trois histoires est l’invasion « alien ». De plus comme les trois séries ont été faites par le même studio le style graphique reste sensiblement le même pour chaque partie. L’auteur général de la saga Shôji KAWAMORI, spécialiste des histoires ayant des robots comme thématique. Ce qui fait toute l’originalité de cet auteur, c’est que le « robot » n’est pas central dans ses scénarios, mais justes un moyen pour faire avancer son histoire. On le verra dans d’autres de ses œuvres comme notamment dans Visions d’Escaflowne (天空のエスカフローネ [Tenku No Escaflowne ], 1996) où sont mélangés robotechnologie, mondes parallèles et héroïc fantasy. D’ailleurs Shôji KAWAMORI a également travaillé pour le long métrage de Mamoru OSHII, Ghost in the Shell, en tant que mecha designer. Son influence est très importante au Japon et il a longtemps été l’un des plus riches animateurs japonais.
Le chara design a été fait par : Harukiko MIKIMOTO et Yoshitaka AMANO . C’est Shôji KAWAMORI qui s’est occupé du mecha design.
Le mechanic design est ce qu’il y a de plus important dans ce dessin animé, même si les scénaristes d’origine ont privilégié l’histoire. Nous allons mettre de côté cette histoire pour nous intéresser à la robotechnologie. La thématique du « robot » est très courante au Japon. Il existe beaucoup d’animes, de manga, mais aussi de séries TV et film live sur ce sujet. Le robot est la plupart du temps représenté comme un « être » protecteur et ceci depuis l’un des premiers d’entre eux, il s’agit d’Astro Boy d’Osamu TEZUKA. Cette histoire a été écrite en 1951 et est censée se dérouler en 2003. C’est l’histoire d’un enfant qui a un accident de voiture. Suite à cela son père fou de désespoire, construit un robot à son image, appelé Astro. Seulement voilà, le robot n’est pas son fils. Le père jette Astro qui va être recueilli par un scientifique qui va le transformer en héros. Dès lors ce sera un enfant-robot doté de super pouvoirs qui lui permettront d’être au service de son prochain, pour le bien de tous.
Astro deviendra rapidement un phénomène de société au Japon, d’abord sous format papier, puis dans les années 60 sur les écrans télévisés en noir et blanc, puis rapidement en couleurs. C’est ce « phénomène » qui va lancer la mode des robots. Ce seront d’abord des clônes d’Astro, c’est à dire des Androïdes dôtés d’une conscience et aillant pour but d’aider les hommes à s’améliorer. Le plus célèbre d’entre eux est Doraémon (Fujio FUJIKO, ドラえもん [Doraemon], 1970). Il On aura en parallèle le droit à des robots géants d’abord pilotés de l’exterieur comme Gigantor (Mitsuteru YOKOYAMA , 鉄人28号 [Tetsujin-nijūhachi-gō ], 1958), puis pilotés de l’intérieur comme une « voiture » ou un « avion » dans la trilogie de Go NAGAI Mazinger Z (マウィンガZ, 1972-1974), Great Mazinger (グレートマジンガ, 1974) et Goldorak (UFOロボ グレンダイザー, 1975).
Le robot passe également le cap du géant piloter pour devenir un élément secondaire. Le premier anime de ce genre sera Mobile Suite Gundam (Yoshiyuki TOMINO , Yoshikazu YASUHIKO , 起動戦死グンダム [Kidô Senshi Gundamu ], 1979) où on s’intéresse plus aux intrigue de la cour d’un royaume et aux guerres extérieures qu’à l’élément « robot ». il sera très rapidement suivi par Macross qui innovera en créant le robot-transformeur.
Un peu plus tard sera créer le robot-policier, toujours secondaire, il sert surtout vers la fin pour démeler l’intrigue, ce sera le cas de Patlabor (Masami YUKI , 機動警察パトレイバー[Kidô keisatsu patorebâ ], 1989)
Par la suite, il y aura d’autres innovations comme par exemple le robot géant qui fonctionne par l’intermédiaire de l’âme ou du cerveau ou tout simplement qu’il devient vivant par l’intermédiaire de quelque artifice humain (le sang est en général ce qui est le plus utilisé) avec Neon Genesis Evangelion (Hideaki ANNÔ , 新世紀 エヴァンゲリオン, 1995-1996), B’T X, Macross Plus ou Visions d’Escaflowne. Pour Evangelion, l’auteur a privilégié les combats métaphysiques, où l’inconscient est le moteur de l’action. Les personnages font très souvent appel à des passages de livres comme Du Côté de chez Swann (Marcel PROUST, 1913) ou Mémoires d’Outre-Tombe (François René de CHÂTEAUBRIAND, 1848) sans oublier des citations tirées d’ouvrages psychanalitiques, il ne serait pas étonnant que l’auteur ait lu ou entendu parler de Cinq leçons de Psychanalyse (Sigmund FREUD, Ueber Psychoanalyse, fünf Vorlesungen, 1909) et de l’Interprétation des Rêves (Sigmund FREUD, Die Traumdeutung, 1908), d’ailleurs dans un passage de la série, les personnages traversent une bibliothèque où il n’y a pratiquement que des livres de Sigmund FREUD ou de Carl JÜNG . Mais il n’y a pas que cela, le signe en forme de « X » des robots sont en fait une signature de l’auteur. Celui-ci est un passionné de la marque Citroën (dont notamment le modèle DS. Les petites lumières sur le côté de l’un des robots rappelle beaucoup l’aile arrière de ce type de voiture) et dans tous ses films il met des chevrons. Ici ce « X » ce sont les fameux chevrons inversés ! Comme quoi même dans l’animation japonaise souvent critiquée pour son côté impersonnel, il y a des signatures et rarement là où on les imagine.
Aujourd’hui le dessin animé de robot est passé à un nouveau stade, celui du retour à l’humanoïde, mais contrairement à Astro Boy où l’aspect robot était présent, ici l’humanoïde a tout de l’humain et on pourrait presque si tromper , c’est le ca


Dernière édition par Kaspa le Mer 8 Oct - 1:06, édité 1 fois
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Message  Kaspa Lun 29 Sep - 16:03

Revenons à Robotech. Nous avons dit qu’il y avait trois séries regroupées. Voyons si les différences graphiques et/ou scénaristiques entre celles-ci sautent aux yeux. Voici la liste des épisodes pour que l’analyse puisse être mieux comprise .

Macross
01. Le piège
02. Compte à rebours
03. Le tournant spatial
04. La longue attente
05. Transformation
06. Guerre éclair
07. L'embuscade
08. Joyeux anniversaire Minmay
09. Miss Macross
10. Jeu de hasard
11. Premier contact
12. La fuite
13. Vent glacial
14. Compte rendu
15. Retour à la maison
16. Cri de guerre
17. Cauchemar
18. Adieu Roy
19. Point de retour
20. Paradis perdus
21. Une autre nouvelle
22. L'attaque surprise
23. Une décision importante
24. La révélation
25. Fleur d'oranger
26. Le messager
27. L'union fait la force
28. La reconstruction
29. Les maîtres de Robotech
30. Vive Miriya
31. La revanche de Khyron
32. Cœur brisé
33. Nuit pluvieuse
34. Moment précieux
35. Nuit de Noël
36. En route vers les étoiles

Southern Cross
37. L'histoire de Dana
38. Faux départ
39. La croix du Sud
40. Les volontaires
41. Demi-Lune
42. Zone dangereuse
43. Prélude à la bataille
44. Mission dangereuse
45. Feu métallique
46. Poudre étoilée
47. Aides extérieures
48. Déjà vu
49. Une nouvelle recrue
50. Triumvirat
51. Évasion de la Lune
52. Amours
53. Jeux dangereux
54. La trahison de Zor
55. Dana au pays des merveilles
56. Moment crucial
57. Les fugitifs
58. Le cauchemar final
59. La menace Invid
60. La catastrophe

Mospeada
61. L'invasion des Invid
62. La ville perdue
63. Les nouveaux compagnons
64. Survie
65. Appel au triomphe
66. Temps difficiles
67. Le héros de papier
68. La trahison d'un héros
69. Le puits de la genèse
70. L'arrivée de Marlène
71. La route de l'espoir
72. La forteresse des Invid
73. Tempête de sable
74. Le mariage d'Annie
75. Chacun sur son chemin
76. Métamorphose
77. Le soleil de minuit
78. La ville fantôme
79. Mort de glace
80. Joyeux anniversaire Annie
81. Héros pour un instant
82. New-York
83. Le point de réflexion
84. Dernier acte
85. Symphonie de lumière

Macross est la plus célèbre partie de la « trilogie ». C’est celle qui a également eu le plus d’impact auprès du public japonais. De plus il y a eu de nombreuses suites directes à Macross , elles ont toutes été créées par Shoji KAWAMORI, souvent aidé par différents collaborateurs. Le travail de la mise en scène se veut un savant mélange entre plan large pour les attaques aériennes, louma pour les concerts et plan rapproché pour les scènes de vie quotidienne. En fait, le créateur de la saga Macross tout en utilisant les techniques les plus modernes de l’animation dont l’image de synthèse, a voulu garder ce schéma scénaristique et graphique. De plus il y a des points communs entre chacuns des personnages. Le regard et moins grand que dans le dessin animé japonais classique. Le yeux sont centrés et semblent scruter en permanence l’horizon. Les pommettes sont absentes, mais la bouche est travaillée de telle manière à ce que l’on croit qu’elles existent.
Contrairement au dessin animé japonais classique, les « arrêts sur image » sont moins nombreux, par contre on limite le nombre d’action violente ou subite. C’est peut-être pour cela que les combats aériens sont moins nombreux. Mais quand il s’agit de traiter de l’aéronautisme, on a l’impression que Shoji KAWAMORI est vraiment dans son élément. Mais plus que dans Macross, c’est dans Macross Plus, qu’il a su tirer à profit de l’animation aérienne. Les scènes de vol sont traités avec une fluidité telle qu’on n’a pas l’impression d’être dans un dessin animé japonais. L’animation est moins sacadée, on se laisse emportés par les vols parfois comme si c’était en caméra embarquée, à la place du pilote, voire même comme si nous étions l’avion même .
Dans le premier volet, Macross, l’animation est moins fouillée, moins travaillée. Il faut dire aussi que l’animation date du début des années 80 et que la version que nous connaissons a été coupée par les américains, qui sans rajouter de scènes, se sont évertués à couper tout ce qui était un peu « trop » violent, embarassant et parfois jugé un peu trop ennuyeux pour le public de base. Malgré les coupes américaines, on sent l’origine japonaise de l’anime. Le mecha design est travaillé, le scénario est complexe et évite l’écueil du manichéisme.
Les personnages sont très attachants, parfois même trop, au point qu’on est sensibilisés lors de la mort de l’un d’entre eux. Ainsi on présente ce monde « futuriste » comme très proche du notre. Les guerres sont loin d’être propres et n’épargnent personne. Ce qui est dit en substance c’est que la technologie n’empêchera pas la guerre d’être meurtrière. Et aussi performante soit-elle, si celle-ci est militaire, elle n’épargne personne, même les civiles. Si la chose « militaire » est parfois critiquée, elle est aussi magnifiée dans le sens où l’auteur veut démontrer l’importance de l’amitié, de la camaraderie dans ce genre de milieu, surtout quand il s’agit celui, très complexe, de l’aéronautique.
L’aéronautique est le thème central de la première partie. Si les engins, appelés dans la version originale Walkiries , se transforment en robots, ce sont toujours des engins volants très proches de ce qu’on fait de nos jours. Le modèle pris par les auteurs sont les jets F-16 américains. Le même fuselage, le même nez, la même forme des ailes et les armes sont placées de la même manière. D’ailleurs l’emblème des enfins de la série rappellent fortement celui de l’US Air Force . La grosse différence avec l’original est justement la possibilité qu’ont ces engins de se transformer en robot. Là, l’auteur s’est amusé a trouvé des noms « bizarres » pour les différents modes de transformation ; Jet pour le mode aérien, Guardian pour le mode mi-robot, mi-aérien et Battloïde pour le mode robot. Mais plus qu’un robot, dans la série on évoque plus une sorte d’armure pouvant protéger son occupant. Pour renforcer le côté « Air Force » les auteurs ont fait du ZDF-1 une sorte de porte-avion spatial transformable lui-aussi.
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Robotech de Noboru ISHIGURO (Macross), Akiyama KATSUHITO (Southern Cross) et Katsuhisa YAMADA (Mospeada) Empty Re: Robotech de Noboru ISHIGURO (Macross), Akiyama KATSUHITO (Southern Cross) et Katsuhisa YAMADA (Mospeada)

Message  Kaspa Lun 29 Sep - 16:03

Mais le côté « militaire » n’est pas tout dans cette première partie de la série, ce qui prime aussi c’est la musique avec notamment l’introduction du personnage Lyn Mynmay qui en parallèle à Rick Hunter fait une carrière de chanteuse, elle va passer du statut de concurrente timide à un concours de miss à celui de star mondiale voire interplanétaire.
Le cas de ce « type » de personnage est très intéressant, car il est très populaire au Japon. Il est ce qu’on appelle là-bas un « idol ».
Qu’est ce qu’un « idol » ? C’est un chanteur qui n’existe que dans l’univers virtuel de l’anime. Ainsi, plusieurs animes traitent de chanteurs ou de chanteuses qui n’existent pas, c’est le cas de presque toute la saga Macross. Mais pas seulement, on en trouve dans la plupart des séries se situant dans un monde contemporain ou futuriste. Cette vague « idol » a eu énormément de succès, surtout dans les années 90. Les albums de chansons faits au noms de ces personnages ont été très importants durant cette période là. Ainsi certains disques devenus Disques d’Or ont été donnés à un personnage virtuel. Le véritable chanteur ou chanteuse qui est derrière cette voix se montre rarement afin de donner plus d’espace à l’imagination de l’auditeur qui croit vraiment que c’est le personnage qui chante. Et pour pousser le trouble à son comble, il y a eu des concerts faits par ces « idols ». Lyn Mynmay s’est produit dans une salle de concert à Tokyo en 1990. Grâce à un habile montage technique, c’est son effigie animée qui est apparue sur la scène et derrière le champs de vision des spectateurs la véritable chanteuse faisait son show !
Yoko KANNO qui est à l’origine de la création de plusieurs « idols » dit que l’avantage de ce type de chanteuse, c’est qu’ « on n’est pas arrêté dans la rue pour un autographe ou une ‘photo-souvenir’ ! On peut vivre sa vie tranquille et aller où on veut sans être dérangés et à côté on sait qu’on à la gloire ‘anonyme’ ! »
La thématique de la chanteuse dans cette première partie de Robotech, semble au début ne pas être essentielle pour le déroulement du récit et on pourrait croire qu’il ne sert qu’à « décorer », histoire de faire patienter le spectateur entre un combat et l’autre. Par une astucieuse trouvaille, il s’avère que la musique de Lyn Mynmay est « tellement belle » qu’elle ne laisse pas insensible les extraterrestre au point que certains d’entre eux vont se rallier aux humains, faisant ainsi plier les généraux qui acceptent de se rapprocher définitivement des humains.
En plus de la musique et de l’aviation, il y a également une histoire d’amour qui oppose Lyn Mynmay et Lisa Hayes pour le cœur de Rick Hunter. Si au début du récit, on pense que le héros finira dans les bras de la célèbre chanteuse, les différentes astuces scénaristiques vont démontrer que dans la vie rien n’est plié d’avance et que tout peut arriver, mais dans le futur, même dans l’espace !
L’espace sert de décor principal à cette première partie de la saga. Il faut savoir qu’on n’est pas dans Star Wars où l’on se retrouve dans un milieu plus proche de l’héroïc fantasy que d’une certaine conception du futur, ni dans Star Trek où il est question de la recherche d’une nouvelle frontière. Les occupants et habitants du ZDF-1 qui se retrouvent propulsés dans l’espace le sont malgré eux, car dans Macross, tout ce qui arrive aux personnages est dû la plupart du temps au hasard, à l’imprévisible et à la manipulation extérieure . C’est cette dernière qui donne tout l’intérêt de cette série. Tout peut à tout moment… L’espace est un danger et certaines scène nous le font ressentir. Seule la Terre peut être un refuge, mais pour combien de temps ? Ce qui la détruit finalement ce ne sont pas les extraterrestres, mais la folie des hommes… Peut-être que l’espace est un refuge et la Terre la fin de tout.
L’espace, le cosmos, une certaine idée d’ailleurs est très présente dans le manga et l’animation nippons et ceci depuis Astro Boy. Plus que les américains, ce sont les japonais qui ont réussi à conquérir l’espace, non pas pour de vrai, mais par l’intermédiaire de l’imagination humaine, qui, ne l’oublions pas, est « presque » aussi vaste que l’univers lui-même !
Mais ce qui plaît le plus aux japonais dans le « Space Opera » ce sont les engins volants. Plus ils sont gros, plus ils sont originaux… mieux ils pourront captiver l’imagination du spectateur. Ils sont la plupart du temps un personnage à part entière et parfois même le héros. C’est lui qui décide le plus souvent du sort de son ou de ses occupants. Il a eu dans l’animation et le manga japonais parfois la même évolution que pour le « robot ». On est passé progressivement de la simple « machine » à l’« être vivant » doué de raison. De plus la frontière entre l’engin mobile et le robot se fait de plus en plus poreux, notamment depuis l’introduction de robots « transformeurs » comme c’est le cas pour Robotech.
Le vaisseau spatial a aussi cet avantage de pouvoir avoir toutes les formes possibles et imaginables. C’est un engin qui peut aller partout et en cela, on peut presque tout faire avec lui. Citons pour mémoire certains parmi les plus originaux : le Cyber Lab du Capitaine Flam qui est une reproduction du vaisseau de 2001 l’Odyssée de l’Espace ; le Grand Condor des Mystérieuses Cités d’Or qui comme son nom l’indique ressemble à un « condor », et plus précisemment un « condor » tout en « or » ; l’Arcadia d’Albator qui fait penser à un bateau pirate amélioré ; l’Odysseus d’Ulysse qui a la forme d’un œil tourné vers l’espace infini ; les « vaisseaux-lions » dans Voltron qui sont en fait des lions multicolores .
Plus c’est original mieux c’est. Ils sont à l’opposé des américains qui font soit dans le type « soucoupe volante », soit dans le type navette Columbia. Seuls Star Wars et Star Trek ont su être un petit peu plus originaux dans leur conception graphique.
Pour Star Wars, George LUCAS a avoué dans une recente interview, qu’il s’était inspiré de la SF japonaise pour la conception de certains de ses engins . Dans les films américains plus récents, le Japon devient peu à peu une référence principale dans le design des vaisseaux spatiaux.
Le « space opera » a moins de succès aujourd’hui qu’il y a 20 ou 30 ans. La raison principale est le fait qu’on se rend compte que l’Univers n’est pas aussi accessible qu’on ne pouvait le penser. Mars est très loin, les autres planètes encore plus ! Quand on pense que l’action de Macross se déroule au début du 21ème siècle… On est un peu perplexe sur la façon dont on imaginait notre futur. L’avantage de Macross, c’est qu’ils mettent en avant la même théorie que de 2001 : l’Odyssée de l’Espace, notre avancée technologique peut dépendre en partie de l’envoie d’un engin venu d’ailleurs et qui serait là pour nous donner des idées de réussite. Dans Macross, c’est l’arricée du ZDF-1 sur l’île de Macross qui est à l’origine de cet avancée technologique. Mais contrairement à 2001 où on ne connaît pas vraiment les intentions de cette « entitée » alien, dans toute la série Robotech, c’est plutôt clair, il s’agit d’invasion.
Si dans Robotech, on explique clairement que l’origine des Zantradiens est terrienne, et donc on comprend pourquoi, ils ont une forme humanoïde, il est rare de voir des aliens autrement que sous cette forme. Rares sont les créateurs qui imaginent les extraterrestres autrement que sous les traits d’un humains. Sûrement parce que cela nous rassure. L’un des rares films à nous avoir fait comprendre que comme sur Terre, où les animaux sont aussi nombreux que différents, l’extraterrestre peut avoir toutes les formes même la plus improbable, c’est Star Trek le Film (Robert WISE, Star Trek – The Movie, 1978) où les occupants de l’U.S.S. Enterprise découvrent que le vaisseau qu’ils ont accosté n’en est pas un, c’est une entité vivante. Ainsi l’homme a tellement du mal de s’imaginer l’autre intelligent autrement que par lui, qu’il serait incapable d’en reconnaître un, s’il le voyait devant lui !
Extraterrestres, conquête spatiale, vaisseaux spatiaux…. L’utilisation de la science-fiction et plus particulièrement du space opera dans le monde des arts est rare et souvent très peu exploitée. Même si on retrouve notamment dans le surréalisme la création de mondes digne des meilleurs films de science-fiction, qui d’ailleurs s’en inspire souvent. Comment ne pas penser au surréalisme quand on voit les mondes extraterrestres imaginés par les cinéastes et les animateurs. Dans la série Galaxy Express (Leiji MATSUMOTO, 銀河手都度999 [Ginga Tetsudo 999], 1977), les personnages traversent des mondes quelque fois justement inspirés des toiles de Salvador DALÌ et de René MAGRITTE. Il y a même une allusion directe à l’une des célèbres toiles du peintre : Golconde (1953) avec des hommes qui tombent du ciel pour atterir sur la surface d’une planète.
Le monde de Salvador DALI est encore plus étrange que René MAGRITTE et si on voit rarement des mondes directement inspirés du sien dans la SF animée, on voit que des animateurs s’en rapprochent, notamment quand il s’agit de représenter Mars, un désert rouge avec des constructions « bizarres », « étranges », « oniriques » dans la droit ligne de la Persistance de la Mémoire (1931).
Si l’animation de Robotech est consensuel, sa palette graphique a de l’intérêt car son mélangés une animation typiquement japonaise avec ce qu’il faut d’arrêts sur images et d’animation saccadés, mais aussi un travail de recherche sur le crayon parfois visible. Est-ce une faute professionnel ? Shôji KAWAMORI se justifie en disant que ces coups de crayons présents dans l’anime sont là pour renforcée l’image notamment quand il s’agit de renforcé l’humeur d’un personnage. Ainsi quand Rick Hunter apprend la mort de son frère, Roy Focker, la maquette d’un vieux coucou de la première mondiale tombe par terre et explose, le crayonné apparaît à ce momentà-là, renforçant l’aspect dramatique de la scène.
Le style crayonné n’est pas souvent présent dans l’anime où l’on aime bien renforcer le côté clinquant des machines et le rayonnement des personnages. Cependant il existe des exceptions et l’un des plus connus dans le genre est l’île au trésor (Osamu DEZAKI, 宝島 [Takarajima], 1978). Akio SUGINO , le chara designer s’est évertué à crayonner tous ses personnages, donnant ainsi l’illusion soit d’un dessin animé un peu brouillon, soit d’une œuvre faite dans un passé lointain !
Pour Robotech on pense dans un premier temps à un manque de temps et donc à un trait et une colorisation faites à la « va-vite », c’est oublier que le générique débute avec une pellicule jaunie par le temps qui apparaît devant une image représentant l’espace. On peut imaginer que peut-être les animateurs ont voulu forcer l’image d’un avenir dépassé. Le « futur » ce n’est pas demain, le « futur » c’est déjà hier !
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Robotech de Noboru ISHIGURO (Macross), Akiyama KATSUHITO (Southern Cross) et Katsuhisa YAMADA (Mospeada) Empty Re: Robotech de Noboru ISHIGURO (Macross), Akiyama KATSUHITO (Southern Cross) et Katsuhisa YAMADA (Mospeada)

Message  Kaspa Lun 29 Sep - 16:04

Imaginer ce que sera le monde dans l’avenir a souvent fasciner l’esprit de bien des auteurs, philosophes et même théologiens. Dans la Bible, avec la thématique de l’Apocalypse, nous avons déjà une représentation du futur. Sauf que là c’est un avenir que les auteurs croient « certain » et non pas « rêvé » ou « cauchemardé » ! Pour cela, il faudra attendre le 18ème siècle, avec L’An 2440 ou Rêve s’il s’en fut jamais (Louis Sébastien MERCIER, 1771). Ce livre lancera la mode de l’anticipation. Il en a une vision très pessimiste en présentant des villes en ruines et un monde sans ambition, sans volonté . L’avenir est de toute façon noir, très noir. Rares sont les auteurs d’anticipation qui feront de notre demain, un lendemain heureux. Seul Jules VERNE, avec Paris au XXème siècle (1863) sera un tout petit peu optimiste, notamment en imaginant des créations techniques fabuleuses. Le pessimisme de l’auteur vient non pas de notre mode de vie, mais de la culture. Son constat est que plus il y a de technologie, moins il y a de culture. A la fin de cet ouvrage il propose de mélanger les deux pour que notre lendemain puisse être meilleur . Par la suite Jules VERNE sera plus optimiste et imaginera des créations qui pour la plus part existent aujourd’hui .
A la fin du siècle, des auteurs comme Herbert George WELLS, imagineront une menace venant de l’extérieure, la Guerre des Mondes (The War of the Worlds, 1898), pressent à travers cette invasion extraterrestre les grandes guerres futures.
Au 20ème siècle, il y a trois temps dans la mise en place de la littérature et le cinéma d’anticipation : avant la 1ère Guerre Mondiale, l’entre deux guerre et après la 2ème Guerre Mondiale. Durant les années folles, l’anticipation se fait rare et Herbert Georges WELLS est pratiquement le seul à faire dans l’anticipation . Ces ouvrages seront pour la plus part dans la lignée de la Guerre des Mondes.
Après la 1ère Guerre Mondiale la vision du futur se fait plus pessimiste encore. Certains auteurs comme Aldoux HUXLEY, seront très inquiets, car pour eux les régimes totalitaires seront la ruine de l’homme ! Au cinéma, dans Metropolis (Fritz LANG, 1925) on voit l’émergence de la supériorité de la classe supérieure sur les autres. Là aussi c’est le totalitarisme qui est visé. Le monde va vers la « catastrophe » et c’est peut-être inéluctable. Et, aujourd’hui on le sait, cette « catastrophe » a eu lieu ce sera les montés du fascisme et du nazisme, qui aboutiront sur la 2ème Guerre Mondiale.
Cette 2ème Guerre Mondiale et son issue, vont être un vivier d’inspiration pour les écrivains et les cinéastes qui voudront imaginer notre futur. En plus, ils ont de quoi faire avec la Conquête Spatiale d’un côté (pour les plus optimistes) et la menace nucléaire de l’autre (pour les plus pessimistes). Sans oublier, le souvenir vivace des régimes totalitaires, comme l’a si bien représenté George ORWELL avec 1984 (1948). C’est là que les mangaka japonais entrent en scène. On en revient à Osamu TEZUKA et Astro Boy… Les animateurs japonais vont produire de nombreux dessins animés d’anticipations.
Ils vont faire preuve d’une imagination sans commune mesure avec ce qu’on voyait auparavant. Ce sera spectaculaire et sans temps mort. Les machines auront des formes plus étonnantes les unes des autres. On oublie le réalisme pour le rêve, l’onirisme. Mais attention ! On reste malgré tout crédibles et pour cela il vaut mieux diriger l’action vers le 30ème siècle (pour Albator) ou le 31ème siècle (pour Ulysse 31), car si le futur est proche et qu’on fait dans l’imagination trop « délirante », on risque d’être dépassés rapidement ! Si Macross est crédible dans le sens où l’avancée spectaculaire ne nous vient pas de nous, mais d’ailleurs, le fait d’avoir situé l’action entre 2009 et 2012 , est un peu prématuré. Nous sommes bientôt en 2009 et pour l’instant il n’y a toujours pas eu d’extraterrestre et l’homme n’a pas encore colonisé Mars ! De plus les avions ne se transforment pas en « robots », même si leurs performances sont de plus en plus proche du « robot »… comme les Furtifs dont certains ont la possibilité de se poser verticalement en utilisant une technique proche de celle des Varitechs. Ce n’est pas encore un robot, mais on s’en rapproche de plus en plus.
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Si la première partie de Robotech est essentiellement spatiale, la deuxième, Southern Cross, est plus terrienne et se déroule dans un monde dévasté par la guerre. Les hommes qui s’y trouvent et qui ne sont pas parti suivre le commandant Rick Hunter se défendent et sont confrontés à de nouveaux ennemis, les Maîtres de Robotech. Ceux-ci sont à la recherche de la protoculture, déjà convoitée par les Zentradiens dans le précédent épisode. Qu’est ce que la Protoculture ? Cette question est le point central des différentes séries. Si on s’en tient à la définition générale, c’est ce qui permet à tous les êtres de l’univers de vivre et de s’améliorer. C’est la matrice de toute création dans l’univers, sans elle la vie n’existerait pas. On pense soit à une sorte de Dieu, soit plus simplement à la composition originelle de l’A.D.N. Contrairement à ce qu’on peut lire dans des sites américains qui prétendent voir là un signe que les scénaristes ont voulu remettre en cause les thèses Darwinistes sur l’évolution, on pense au contraire qu’il s’agit de placer en avant une théorie souvent citée sur l’origine de la vie sur Terre… Celle-ci serait viendrait peut-être de l’espace. D’ailleurs, et nous le verrons dans le chapitre suivant , l’évolution n’est jamais remis en cause, au contraire, dans l’un des rêves du personnage principal, on le voit revenir dans le passé et assister à l’histoire de la Terre depuis le Pré-Cambrien jusqu’au Tertiaire en passant bien évidemment aux périodes du Trias, Jurassique et Crétacé .
Dans la partie Southern Cross, on parle aussi d’évolution, puisqu’il est précisé que l’espèce la plus forte est celle qui maîtrise le mieux la protoculture. C’est celle qui arrive a se démultiplier le plus rapidement sur Terre et dans l’Univers. Et pour que la démultiplication d’une espèce soit possible, il doit y avoir qu’une seule arme, l’« amour ». Cet « amour » qui fait si peur aux envahisseurs dans les trois séries ! C’est une « thèse » puéril et cent fois vue, mais ici elle est présenté de façon assez différente puisque aussi bien dans la première, la deuxième et la troisième partie, il y a une histoire « romantique » entre un humain et un extraterrestre. Dans chacun des cas ce sont ces histoires qui provoquent la chute de l’envahisseur qui est obligé soit de se rendre, soit de partir. Dans la version remontée, Dana Sterling est le fruit d’une alliance entre une Zentradienne (Miriya Parino) et un pilote de Varitech (Maximilien Sterling) .
Contrairement à Macross où l’essentiel de l’histoire tournait autour de combats aérien, Les personnages de Southern Cross sont confrontés à une guerre stratégique contre l’ennemi. C’est celui qui aura pris le plus de pions et qui aura le mieux placé ses positions qui gagnera. Et pour cela, on fait appel notamment à l’espionnage pour voir ce que pense l’ennemi. D’ailleurs les Maître de Robotech, mettent en place leurs positions devant une table qui ressemble beaucoup à un échiquier géant. Ce jeu d’échec, chacun des protagonistes a de bonnes raisons de vouloir gagner ! Car aussi bien pour les assiegés que pour les attaquants, c’est une question de vie ou de morts… Les uns parce qu’ils sont envahis et les autres parce qu’ils vieillissent et disparaîssent sans pour autant réussir à se renouveler.
La référence la plus souvent citée dans Southern Cross est La Guerre des Etoiles, plusieurs passages sont des « clins d’œil », voire de véritables « plagiats » de la célèbre saga de George LUCAS. Dans une scène où ils doivent détruire un vaisseau. L’équipe de Dana vont vers le moteur central pour le détruire et pour arriver à faire cela ils passent entre les conduits de l’engin spatial. Un peu comme le faisait Luke Skywalker quand il dévait détruire l’Etoile Noire dans l’épisode IV de Star Wars.
Les tons graphiques de Southern Cross sont plus passéistes que pour Macross, on insiste sur le jaune-ocre, donnant à l’ensemble une ambiance très désertique et solitaire, comme si la compagnie en question était la seule sur Terre . Cette colorisation contraste avec les personnages eux-mêmes vétus de combinaisons flashies qui reflètent leurs tempérament ouvertement désinvolte. Et contrairement à la série précedente, les crayonnés sont absents et on voit un dessin plus lisse, plus formaté, plus conventionnel. Ce qui prime dans cet partie de l’anime c’est surtout l’animation, très vive, très nerveuse. Les scènes s’enchaînent et vont très vites. Une « image » chasse l’autre. L’« image » prend le caractère de Dana Sterling, pressée. Il faut aller au bout et on n’a pas de temps à perdre. C’est seulement quand on se trouve à bord des vaisseaux des Maîtres de Robotech, que l’« image » se calme. Elle devient presque zen ! Seuls les humains qui y penettrent arrivent à troubler cette quiétude.
Comme pour Macross, il n’y a pas de véritable happy end, les semences de protoculture sont envoyés dans le ciel et sont le signe que le pire ne fait que commencer . Ce sera l’invasion des Invids.
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Dans la troisième partie de Robotech, Mospaeda, on est en plein Road Movie de type post-apocalyptique, proche de Mad Max (George MILLER, Interceptor, 1979) et Mad Max II (George MILLER, 1982). Nous sommes sur les routes qui mènent de la Patagonie jusqu’à New York. Nous nous attachons ici à un groupe de personnages divers. Contrairement aux précédents épisodes, Il n’y a pas d’histoire d’amours, ni de mise en valeur de la vie militaire. On suit ce groupe de personnages héteroclytes, à travers l’Amérique. Ceux-ci vont vivre plusieurs aventures diverses, avec pour ennemis les Invids.
Leur parcours se fait essentiellement en moto, un peu à la manière de la chanson On the Road Again (CANNED HEAT, 1968), ce sont des routards qui traversent le monde par la route. Si l’ensemble emprunte essentiellement à la thématique du Road Movie, on se rapproche par moment de l’héroïc fantasy, notamment quand la troupe passe par des villages surannés, presques médiévaux. Il y a alors un contraste évident entre la technologie de pointe des héros face à un monde différent. Et en fait, on a l’impression que les scénaristes se sont amusés à travers leur histoire, de placer ces personnages dans des situations qui leurs sont étrangers et incompatibles avec eux. Que se passe-t-il quand on met un intru dans un corps étranger ? Telle est la question principale qui se pose tout au long de ce récit. Cela vaut également avec l’intrigue principale… les corps étrangers sont-ils les invids ou ce militaire revenu de l’espace et qui veut se venger de ces envahisseurs ?
La couleur qui domine Mospaeda est le vert. On est constamment entouré de forêts qui contrastent avec les Invids présentés en rouge. Y a-t-il une raison de les présenter en rouge ? Est-ce que c’est comme pour les films de SF des années 50 où les envahisseurs étaient le symboles du Communisme, ou tout simplement parce que pour la vue du spectateur, ils sont plus facilement repérable dans ce ton verdatre qui domine le décor ? L’idée d’une mise en parallèle avec le régime soviétique semble parfois évident, surtout quand on s’aperçoit que les Invids sont une entité collective qui ne peut pas survivre individuellement . L’autre contraste par rapport au décor, vient des héros qui sont très hétéroclytes. Ils ont tous une couleur qui caractérise chacun ; bleu sombre pour le militaire Scott Bernard ; beige pour Rand, le jeune hors la loi ; rose pour Marlène, la compagne de Rand… Les chara designers ont sans doute voulu faire en sorte que le spectateur s’identifie au héros qui lui est propre à partir de telle ou telle couleur.
Les codes de couleurs sont très importants dans le monde du dessin animé, que ce soit aussi bien du côté japonais qu’américain. La composante première de l’animation vient de sa couleur, elle détermine la façon dont l’animateur va vouloir tourner son œuvre. Plus classique, plus jeune, plus terne, plus kitsch… chaque « ton » est une signature, chaque « ton » est une réflexion, chaque « ton » est un message. Le spectateur s’il ne s’en doute que très rarement, il perçoit ce « message » et il peut, si l’animateur a du talent, comprendre l’image animée, même s’il voit l’œuvre dans une langue étrangère.
On peut reconnaître facilement un anime ou un cartoon par la couleur dominante. Dans le Roi lion, c’est le jaune-orangé ; Dans Pocahontas c’est le vert sombre ; Dans Albator c’est le bleu nuit ; Dans les Mystérieuses Cités d’Or c’est le jaune ; Dans Black Jack (Osamu TEZUKA, 1973), comme son nom l’indique c’est le noir. Si le « ton » chromatique a son importance et peut être une signature, la couleur ne serait rien sans le trait.
Au 17ème siècle en France et en Italie il y a eu un combat artistique acharné entre les tenants de la couleur (le « colorito ») et les tenants du trait (le « disegno »). cette bataille de style existe aussi dans le monde du dessin animé. Il y a Disney et les européens qui vont privilégié un trait subtil qui ne dépare pas avec la couleur et les japonais exagèrent la couleur et le trait. Le deux se mélangent dans un maelstrom qui peut soit être visiblement intéressant, soit être pesant et dont difficilement regardable. C’est se qui se passe avec les cartoons actuels, qui, en voulant attirer le plus de monde oublient de penser harmonie, pour privilégier le grossier. Les animateurs télévisuels actuels semblent persuadés que plus on est « flashies » plus on attire du monde ! Les japonais qui jusqu’ici semblaient résister à se type d’animation, semblent malheureusement suivre cette voie. Ce qui est dommage, car c’est l’harmonie des tons et du trait qui font la réussite d’un bon anime ou d’un bon cartoon.
Pour Robotech, si certaines erreurs graphiques sont évidentes, on est rarement choqués par le trait ou les couleur ; ils s’harmonisent très bien avec les histoires qui sont racontée. Nous avons dit les « histoires » car il ne s’agit pas, rappelons-le, d’une seule série, mais d’un ensemble remonté par les américains .
Il y a très peu de rapports entre Macross, Southern Cross et Mospaeda, aussi bien au niveau graphique qu’au niveau scénaristique. Pourquoi les avoir mis ensemble ? Ne pouvait-on pas les présenter séparément et dans une longueur « normale » et une histoire plus cohérente entre les deux ?
Tel qu’il est Robotech est un bon anime et peut être considéré comme l’une des meilleures séries d’animation américano-nippone des années 80. Si on n’est pas trop regardant des nombreuses incohérences entre les séries , on peut suivre l’ensemble sans encombre. Quelle impacte a pu avoir cette série en France. Etions-nous conscient d’être en présence d’une co-production internationale. C’est ce que nous allons tenter de voir à présent.
Robotech a été diffusé pour la première fois en France sur La 5, le 25 mai 1987. La série passait dans la plage horaire 20h-20h.30, faisant face aux J.T. de TF 1 et d’Antenne 2. Ce pari était risqué car ce créneau horaire est le plus « dur » en matière d’audience. Mais la chaîne qui alors était un robinet à série a pris ce risque, non pas pour jouer les outsiders, mais surtout parce que les dirigeants ne savaient pas où placer cette série animée à une période où La 5 n’avait pas encore de programmes pour enfants. D’après les anciens programmateurs, il y a peut-être eu une volonté d’élargir le public de l’anime. C’est une hypothèse viable, mais la théorie plus probable c’est que comme Robotech n’a pas coûté cher à l’achat, le pari est moin risqué, qu’avec la diffusion d’un programme plus onéreux et donc moins intéressant au niveau du prix.
La série a bien marché auprès d’un public d’adolescents ferus d’aviation après avoir vu Top Gun. De plus, l’anime était alors en plein essor. Les séries pleuvaient et étaient presque tous appreciées (à quelques exceptions près).
Quel est l’avantage qu’a eu cette série auprès du public par rapport aux autres ? C’est d’abord son caractère multiple. Il y a des combats, mais il y a aussi des histoires d’amour. Les garçons et les filles peuvent chacun y trouver leur compte : « C’était la seule série pour laquelle mon frère et moi on ne se battait pas. » et en plus les « robots » existent en jouet, on peut les manipuler et les transformer. L’aspect tactile et interactif était alors très apprecié par les enfants : « Je pense que les jouets ont eu beaucoup d’importance dans le succès de Robotech. » Plus que pour Transformers ? Dans un sens oui, car si Transformers était une série prétexte pour vendre des jouets, Robotech l’était moins et donc « quand on jouait avec Robotech on se sentait moins manipulés qu’avec Transformers. » Si dans l’animation, c’est l’image qui prévaut, on ne peut pas raconter n’importe quelle histoire prétexte et cela l’enfant le sent très bien. Si on ne le pousse pas à entrer dans un nouvel univers, il ne suivra pas . Tout est dans la catharsis, dans la volonté de nous inviter à suivre les aventures de personnages que même s’ils n’existent pas ont une vie qui leur est propre. Nous trouvons tout cela dans Robotech.
L’autre force de ce dessin animé c’est d’associer le genre « anime » avec un montage nouveau « américanisé ». Ce qui veut dire qu’on est en face d’une œuvre hybride à la fois déjà vu et nouvelle. La part des américains dans cette création n’est pas si importante que ça, elle se limite à un remontage et de nouveaux dialogues. L’histoire reste japonaise avec pour seul apport et lien la « protoculture ». C’est elle qui nous fait croire qu’il s’agit d’une et non pas de trois séries différentes. Si les dessins et l’ambiance générale est japonaise, nous ne pouvons pas le savoir en regardant les crédits apparaissant dans le générique. Presque tous les noms sont américains, seul un petit encart précise que Tatsunoko a « collaboré » au projet. En outre l’achat de l’anime en France et en Europe a été fait auprès des financiers d’Harmony Gold et non pas auprès de Tatsunoko. L’argent aux américains et la création aux japonais… qui ne sont même pas crédités au générique. On pense au travail de « nègre » de certains écrivains. Sauf que les japonais ne tiennent pas rigueur à cet « oubli » du moment qu’on voit ce qu’ils font. « L’œuvre compte parfois plus que l’artiste » a dit une fois John LASSETER.
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Ce qui est vrai pour l’image de synthèse, l’est aussi pour le dessin animé et pour tous les autres formes d’art. On ne connaît pas l’auteur de la Vénus de Milo (2ème siècle av. J.C.) et pourtant c’est l’une des sculptures les plus célèbres au monde.
Qu’importe qui a fait quoi si on ce souvient de la création. Car tout est dans la création, car c’est elle qui reste dans les souvenirs des gens. Il y a des signatures, certes, mais que seraient-elle sans ce qui se touche, se sent, se voit, s’entend et/ou se goûte. Pour qu’un film marche, il faut qu’il puisse ouvrir nos sens. Il en est de même pour le dessin animé. Si la vue et l’ouie sont les sens primordiaux, les autres peuvent fonctionner aussi, même si c’est sous forme de l’impression et/ou du psychisme.
De quoi ce souviendront les spectateur de Robotech de Shôji KAWAMORI, d’Harmony Gold ou de ces robots qui se transforment, c’est ce que nous allons voir à présent avec ce qui se passe 22 ans plus tard.
Aujourd’hui, les passionnés de robots transformables sont moins nombreux qu’avant, on leur préfère les créatures maniables par l’intermédiaire de l’ordinateur. L’ère de la robotechnologie semble dépassée et pourtant… l’adaptation sur grand écran de Transformers (Michael BAY, 2007) remporte un joli succès, malgré un scénario très basique et sans réelle inventivitée.
De son côté Macross en est à sa cinquième ou sixième suite et une série traitant des événements précédant les aventures de Rick Hunter a même été produite l’année même où selon l’histoire de Robotech le ZDF-1 aurait été découvert ! Il s’agit de Macross Zero. On revient aux sources, surtout lorsque c’est la mode des « prequels ». Vous ne voulez plus d’une suite, et bien on vous sert ce qui se passe avant. Encore faut-il qu’il y ait des questions à poser. Pour Macross, quel besoin y avait-il de savoir ce qui se passe avant l’invasion extraterrestre, alors que c’est ce qui a fait l’intérêt de la série en plus des robots transformeurs et de la musique ? Il n’y a rien de tout cela dans Macross Zero. C’est juste des combats aériens mélangés à des combats de chefs. On pourrait dire qu’il s’agit de la « poudre aux yeux » afin de relancer l’intérêt pour Macross.
Du côté américain il en est de même, on cherche une série de science fiction japonaise qui se rapprocherait du monde de Robotech pour en faire une suite. On cherche à relancer la machine. Pourquoi ? Deux raisons sont invoqués, d’abord le regain d’intérêt pour les séries animées des années 80, mais aussi et surtout les sorties prévues d’adaptations d’animes de robots en version « live ». Transformers, déjà cité, en est le premier exemple. Les super héros dont on adapte de plus en plus souvent les exploits se battent contre des êtres proches des robots japonais. La thématique de la « transformation technologique » est souvent approchée.
Qu’en est-il en France ? Les suites et préquel de Macross ne sont connus que des seuls « passionnés » de la premières heures qui revoient en boucle les exploits de ces soldats du futur. Pour la plupart, c’est Macross Plus qui remporte la mise, car la mise en scène « aérienne » a quelque chose de surprenant encore aujourd’hui. L’animation de même. Cet anime, dont Shôji KAWAMORI a été entièrement impliqué dans le projet, est un hymne à la fois aux engins volants mais aussi à la musique. Les deux sont liés. L’un ne peut pas survivre sans l’autre.
On peut, dans le cas de Macross Plus, jouer sur le double sens du mot « air » dans le sens à la fois « aérien » et « musical » du terme. L’auteur connaissait-il le mot français ? Probablement, quand on sait que certaines chansons sont en français, dont notamment le morceau Idol Talk (Yoko KANNO, 1991). C’est un anime qui se voit et qui s’écoute. Les sens de l’ouie et de la vue sont constamment éveillés. Ce qui avait été traité longuement dans la première partie de Robotech est ici magnifiée dans son sens le plus large du terme. Heureusement que les adaptateurs n’ont pas opté pour une traduction américaine (ou française) et qu’ils aient gardés les chansons originales . D’ailleurs on peut parfois plus parler de vocalises que de chansons en soi, tant la musique prime sur les paroles. Et cette musique est inmanquablement liée à l’image. On peut l’entendre sur une chaîne stéréo, mais l’effet n’est pas le même que sur un écran. D’ailleurs, les animateurs on travaillé la star virtuelle de telle sorte que non seulement ce sont les spectateurs « animés » du concert qui sont hipnotisés, mais nous aussi, oubliant un petit peu que c’est un anime de science-fiction traitant entre autres de voltige aérienne futuriste.
Les voltiges aériennes sont faites de telles manière qu’on a parfois mal au cœur à telle point elles sont parfois bien faites. On a presque l’impression de se retrouver non pas à la place du pilote, mais à celle de l’appareil. Les animateurs ont réussi à nous mettre au poste de vaisseau et non de pilote. Ce qui est un peu logique puisque selon le scénario, l’un de ces engins ne fonctionne que par l’intermédiaire du cerveau. On a passé, ici un autre stade dans le lien entre la machine et l’homme. L’être humain devient une machine… sauf qu’ici, les scénaristes ont eu l’idée de faire du pilote un extra-terrestre, rendant ainsi plus compliqué la perception de ce lien vivant/machine. Est-ce que c’est parce qu’il vient d’ailleurs qu’il peut dompter la machine ? La question reste en suspend. Car plusieurs autres histoires se greffent sur le concert et la voltige dont notamment un « petit » mélodrame qui lie les différents protagonistes. C’est la faiblesse du scénario. L’auteur ne semble pas savoir traiter de l’ « amour », il préfère la combinaison action/plénitude aux lenteurs qu’il ne sait pas gêrer.
Il ne faut pas confondre « lenteur » et « plénitude ». La lenteur c’est quand il y a une évolution lente du récis. La plénitude c’est quand il y a un ralentissement certain et voulu dans la mise en scéne et que l’histoire pour laisser place à une pause, un répis entre un passage et l’autre. Chez les japonais on privilégie plus facilement la « plénitude » à la « lenteur ». Ils ont du mal à gérer cette dernière, plus souvent traité dans le cinéma français dit d’auteur.
Quand est-il justement en France de cette notion de « plénitude » ? Arrivons-nous à en faire la différence avec la notion de « lenteur » ?
En France, nous connaissons plusieurs animes d’action où il se passe toujours quelque chose. On est moins au fait de ces œuvres où le temps s’arrête et où les « choses » prennent une dimension supérieure, même si elle ne font pas parti du récit. C’est au cinéma que les spectateurs vont découvrir et apprecier ce type de narration avec notamment Ghost in the Shell où par moment des scènes de paysages urbains apparaissent sans lien apparent avec l’enquête policière. C’est juste pour montrer que la poésie existe même lorsqu’on se trouve dans un monde de brutes. Dans ces cas précis le lien avec la philosophie bouddhiste est évidente. Ce n’est plus une invitation au voyage, mais une invitation à méditer entre deux scènes, c’est en quelque sorte une interlude.
En France, c’est ce qui va plaire aux critiques de la presse généraliste qui vont « re » découvrir l’anime au cinéma dans les années 90. Il vont confondre plenitude et lenteur, en imaginant que ces « pause » sont des messages cachés. Et rares sont les critiques qui n’aiment pas les messages cachés. Pour eux, c’est un trésor à découvrir, enfouis dans le cerveau des scénaristes et animateurs. Seulement voilà, ils ont eu du mal à comprendre, que le seul message (et il est clair celui-là) dont les animateurs ont mis en valeur c’est celui de la « méditation ».
Méditer c’est exister pourraient nous dire Mamoru OSHII ou Shôji KAWAMORI. Mais autour de cette méditation, il y a le bruit et la fureur, même si elle est moindre dans Macross Plus, elle existe et elle passe, car elle est placée entre deux moments de répis. L’action est diluée et passe mieux auprès du spectateur. On n’est pas fatigués en sortant de la projection de cet OAV qui dure presque quatre heures. En fait c’est le contraire d’un film d’action hollywoodien où l’action est située au début et à la fin, avec au milieu un « semblant » d’explication de scénario. Au japon on n’explique pas on montre.
Revenons à Robotech et son influence actuelle en France. Disons que c’est Macross, la saga qui reste la partie la plus regardée par les « fans ». D’ailleurs, ils ont récemment sorti en D.V.D. la version japonaise des aventures de Rick Hunter. On voit la différence et on voit bien la différence entre les deux versions. Si les images et le design sont les mêmes, on a l’impression d’être en face d’une nouvelle série, un peu différente de celle que nous avions vu plus jeunes. C’est une « re »découverte qui donne envie d’une certaine manière de vouloir également de « re »découvrir les versions japonaises des deux autres volets de Robotech.
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