De Kimba à Simba
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Bibliographie animée

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Message  Kaspa Ven 3 Oct - 13:56

3. Documents imprimés

3.1. Manga

On ne peut appréhender l’animation japonaise sans tenir compte du manga.
En 1989 est apparue une bande dessinée japonaise reproduite en version américaine qui n’était vendue que dans les magasins spécialisés, c’était Akira. Un an et demi plus tard, les éditions Glénat s’associaient avec Libération et Europe 2 pour distribuer Akira en version française dans quelques kiosques en obtenant un franc succès. C’est avec Akira que la passion manga a réellement débuté en France.
Au début des années 90 les Manga publiés en français étaient encore rares et les aficionados ont dû se tourner sur les Manga publiés en japonais. Ils étaient vendus alors presque exclusivement dans la librairie japonaise de Paris, Jonku.
En septembre 1993, a été organisée la cinquième BD expo. Pour la première fois dans l’histoire de la bande dessinée européenne, deux stands tenus par Tonkam [une boutique parisienne] et Tsunami [un fanzine ], étaient consacrés aux mangas. Ils ont attiré à eux seuls la moitié des visiteurs . Quelques mois plus tard, la convention d’Epita a devenu la première convention entièrement consacrée au manga et à la japanimation en France.
Aujourd’hui plusieurs magazines (dédiés à l’origine aux petites annonces, jeux vidéos, etc.) réservent de plus en plus de place aux héros de Manga et d’anime (ce sont Dragon Ball Z, Ken le Survivant (Hokuto no Ken, BRANDON, 1986) et les Chevaliers du Zodiaque qui ont le plus de succès) et aux produits dérivés. De nouvelles éditions françaises apparaissent (Gunsmith Cats [Kenichi SONODA, 1991], Détective Conan [Meitantei Conan, Gosho AOYAMA, 1994], Kenshin le Vagabond [Rurouni Kenshin, Nobuhiro WATSUKI, 1994], Shaman King [Hiroyuki TAKEI, 1998], Battle Royale [Takami KOSHUN, 1999]…). Parmi les grands éditeurs de bandes dessinées qui publient les Manga en version française on a Glénat, Dargaud (via sa filiale Kana), J’ai Lu et même Casterman (la maison d’édition de Tintin).
Il existe une barrière au niveau des éditeurs. La bande dessinée française est traditionnellement un produit de luxe, le contraire de ce qui se fait au Japon.
En règle générale, le manga n’est pas toujours très bien dessiné et le style de narration est parfois incompréhensible pour le lecteur occidental. Les histoires font couramment entre 500 et 1000 pages (Akira fait plus de 2000 pages) et le japonais se lit de droite à gauche. Deux solutions ont été trouvées en France pour ce dernier point : on inverse les planches ou on ne change rien (sauf la traduction) et on laisse au lecteur le soin de s’habituer à cette nouvelle forme de lecture. Ce qui a aussi comme avantage d’être moins onéreux que d’inverser les planches !

3.2. Livres

Afin de mieux comprendre le manga, qui a été influencé par la culture du Japon, dans la bibliographie sont inclus des textes qui traitent de l’histoire de l’art japonais.
Pour l’analyse des œuvres on peut faire référence aux arts books [italique, définition], publiés presque exclusivement en Japonais. Ces art-books japonais sont souvent de très précieuses sources d’informations, des ouvrages qui vont permettre d’apprécier d’avantage un auteur et son travail.
On les trouve à Paris dans les librairies spécialisées et à Jonku (Librairie Japonaise de France.) Ils sont le plus souvent composés de croquis préparatoires et de storyboards [italique, définition]. Les images parlent d’elles-mêmes.
Ces livres illustrés sont écrits par les animateurs pour expliquer leur travail. Il existe aujourd’hui un art book pour chaque dessin animé sorti au Japon, ce qui fait qu’il y en a un nombre incalculable. Ces livres sont inégalement réussis. Certains sont très biens documentés et illustrés et d’autres ne donnent que des informations basiques et se limitent à résumer le dessin animé traité.
Les studios Walt Disney ont également édité des Art Book intitulés “ The Art Of… ” qui sont plus des livres promotionnels que des présentations de l’art d’animer.
En France les livres consacrés aux dessins animés sont peu illustrés, mais souvent bien documentés comme en témoignent les ouvrages publiés par l’éditeur franco-italien Dreamland.
L’infographiste d’art Olivier COTTE a publié chez cette maison d’édition un livre consacré à l’histoire du dessin animé et de l’animation intitulé : Il était une fois le dessin animé qui est paru en l’an 2000. Son analyse critique est intéressante. Son étude de l’animation japonaise sonne juste, il sait faire la différence entre telle ou telle œuvre et met en évidence les différentes formes d’animations nippones (marionnette, dessin animé, images de synthèse…)
De cette maison d’édition ont été retenues les traductions effectuées en France de trois Art Books dont deux consacrés à Hayao MIYAZAKI et un à la série Evangelion, ainsi qu’un livre de référence, Les Âmes dessinées du cartoon au manga, écrit par l’Italien Luca RAFFAELLI en 1997. L’ouvrage se décompose en trois parties distinctes, mais liées par la même volonté de faire comprendre et partager l’amour de l’auteur pour les dessins animés. La première partie traite de Disney. La deuxième des studios M.G.M. et des héros de la Warner. La troisième de la culture manga. Même si l’auteur fait une bonne présentation de cette dernière partie, le propos n’est pas toujours clair et les idées restent générales.
Pour l’étude de la réaction des autres occidentaux face à l’animation japonaise, les ouvrages italiens ne sont pas dépourvus d’intérêt. On peut citer l’étude de Mario GHILARDI Cuore e acciaio Estetica dell’Animazione giapponese sorti récemment. Bien qu’il s’adresse avant tout au public italien, ses propos ne sont pas étrangers au spectateur français. Il cherche à démontrer que l’anime est une forme de culture à part entière. On voit qu’il est passionné et qu’il a su analyser ce qu’il a vu.
D’autres auteurs ont traité de la culture manga. On peut citer entre autres :

- Alessandro GOMARASCA, Poupées, Robots, la Culture Pop Japonaise
- Thierry GROENSTEEN, L’Univers des Manga
[Citation complète ! Ville, date de publication]
Leurs ouvrages mettent en valeur le style nippon et étudient les phénomènes socioculturels liés au monde de l’anime et du manga.

3.3. Revues

Dans la bibliographie, sont cités plusieurs articles de journaux, indispensables pour essayer de comprendre les différents points de vue entre un journaliste et l’autre et, dans un même journal (notamment Télérama), entre une époque et l’autre.
En ce qui concerne les différentes revues, une place prioritaire a été donnée au magazine Anime Land, spécialisé dans le dessin animé, qui s’adresse surtout aux jeunes. Ses articles sont souvent bien documentés et intéressants. Bien que parfois critique, la revue reste partisane de l’animation.
Dans certains magazines à tendance culturelle qui s’occupent notamment du cinéma, on voit de temps en temps apparaître des articles sur le manga. Le courrier des lecteurs est aussi une source de renseignements car il reflète la perception du public vis-à-vis du dessin animé japonais. D’un côté il y a ceux qui en clament l’originalité et de l’autre ceux qui n’y voient que violence et superficialité.
Les journalistes aussi perçoivent l’animation d’une façon très différente.
Que penser d’une critique qui dit que le dessin animé japonais est laid et que ses spectateurs adultes sont pour la plupart régressifs, sans en expliquer le pourquoi ? A l’inverse, il y a la critique qui fait l’éloge du dessin animé japonais et l’encense au point de considérer qu’une œuvre comme Dragon Ball a dans l’anime la même importance que La Joconde dans le monde de l’histoire de l’art . Toujours dans la critique, il faut également distinguer les journaux qui traitent du dessin animé en véritables connaisseurs des journaux “ vendeurs ”. Les “ vendeurs ” sont les journalistes qui vont dire qu’une œuvre est “ géniale ” souvent sans l’avoir vue entièrement, pour en faciliter le succès. La question est là. L’anime est un art, ouvert à la discussion, à la passion, aux emportements ou bien un commerce à protéger à tout prix ?
A partir de l’intérêt grandissant des jeunes pour l’animation, depuis quelques temps un autre sujet revient souvent dans la presse écrite : les “ adulescents ” [adolescents ?]. Il s’agit d’une génération, bercée par Goldorak et Albator, qui cultive la nostalgie des années 80.
Afin de mieux comprendre ce phénomène, une enquête a été effectuée.
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